Le marché est long sur le dollar américain (USD) après deux mois de rallye propulsé par Trump. Les investisseurs aiment l’histoire de l’USD pour 2025, mais la question est de savoir s’ils doivent d’abord subir une liquidation de positions. Aujourd’hui représente un risque pour ces positions sous la forme du rapport sur l’emploi de novembre, note l’analyste FX de ING, Chris Turner.
La reprise de l’euro a fait descendre le DXY en dessous de 106.
« Le sentiment est que les intempéries et les grèves de Boeing ont fait perdre environ 110 000 emplois par rapport au chiffre du mois dernier (qui a vu les nonfarm payrolls n’augmenter que de +12 000), ce qui mène à un consensus autour de 220 000 aujourd’hui. Cela suggère qu’un chiffre inférieur à 200 000 sera considéré comme faible, et il faudra probablement un chiffre supérieur à 300 000 pour remettre sérieusement en question si la Réserve fédérale ne coupera pas les taux le 18 décembre. »
« Nous pensons que la Réserve fédérale est actuellement enclin à réduire. L’accent sera également mis sur le taux de chômage, où une hausse à 4,2 % favoriserait légèrement une réduction, tandis qu’aucun changement à 4,1 % soutiendrait le dollar avec l’idée que la banque centrale pourrait bien renoncer à une réduction en décembre après tout. »
« La reprise de l’euro hier a fait descendre le DXY en dessous de 106. Nous avons une forte préférence pour que le dollar augmente l’année prochaine et soupçonnons que le DXY ne parvienne pas à maintenir une cassure en dessous de 105,60/70 même si les NFP s’avèrent être sur un côté faible. En effet, les investisseurs utilisent souvent la liquidité post-NFP pour prendre des positions stratégiques et nous considérerions toute faiblesse aujourd’hui comme une occasion d’acheter des dollars. »