Aujourd’hui, la réunion de la Banque nationale de Hongrie devrait être un non-événement en termes de décision sur les taux. Les banquiers centraux ont clairement indiqué que le cycle de baisse est suspendu pour un certain temps en raison de l’instabilité financière élevée, signifiant un taux trop élevé d’EUR/HUF. Les chiffres de l’économie continuent de surprendre à la baisse, avec le PIB du troisième trimestre confirmant un retour à la récession technique et l’inflation globale surprenamment proche de l’objectif de la banque centrale. En fait, l’inflation globale hongroise est celle qui se rapproche le plus de l’objectif parmi les pairs d’Europe centrale et orientale (CEE) en ce moment. Cependant, l’attention de la banque centrale est portée sur l’EUR/HUF qui a constamment franchi le cap des 410, note Frantisek Taborsky d’ING.
L’EUR/HUF A RÉGULIÈREMENT FRANCHI LE CAP DES 410
« Bien que le marché ait encore anticipé des hausses de taux à la fin octobre et au début novembre, ces attentes se sont apaisées depuis les élections américaines et le marché a réintégré quelques baisses de taux dans l’horizon plus long de la courbe FRA. Cependant, la Banque nationale de Hongrie ne semble pas avoir gagné. Bien que le positionnement du marché soit moins à découvert sur le HUF qu’avant les élections américaines, le marché voit toujours l’EUR/HUF se diriger davantage à la hausse. »
« La Banque nationale de Hongrie devra donc démontrer suffisamment de rhétorique belliciste aujourd’hui pour ramener l’EUR/HUF à des niveaux plus acceptables. En même temps, la Banque nationale de Hongrie voudra éviter toute allusion à une augmentation de taux supplémentaire ou à d’autres mesures plus fortes. L’EUR/HUF est brièvement revenu à 410 hier mais a surpris par une réversion en dessous de 407 à la fin des échanges. »
« Visiblement, le marché cherche un moyen d’agir. Cependant, nous croyons que 410 restera le point de gravité dans l’environnement mondial actuel, que la Banque nationale de Hongrie ne contrôle pas totalement – à savoir le négatif pour l’ensemble de la région CEE poussé vers le bas par l’EUR/USD. »