Société Générale Research discute des perspectives de l’euro et maintient un biais baissier en fin d’année.
“Ouvrez les yeux, levez les yeux au ciel et voyez ; l’Europe est prise dans un glissement de terrain : La politique monétaire de la BCE importe moins que la stratégie d’exportation de gaz du président Poutine. Nordstream 1 a été remis en service hier, mais les marchés ne sont pas rassurés. Pas lorsque même le président de la Commission européenne reconnaît que “la Russie utilise l’énergie comme une arme ; il est probable qu’il y ait une coupure totale du gaz russe, ce qui toucherait toute l’Union européenne”. Ainsi, le rebond de l’euro avant la BCE, après avoir échoué à casser de manière convaincante la parité avec le dollar, n’a pas été stimulé par une hausse des taux de 50 points de base et n’est pas soutenu par le marché qui évalue maintenant un taux d’escompte de 1 % d’ici Noël”, note SocGen.
“Le problème majeur est que l’issue la plus optimiste pour le reste de l’année est la suivante : si le président Poutine continue à faire circuler le gaz, il continue à utiliser l’incertitude quant à la quantité qui circulera comme un outil de négociation et comme un moyen de semer l’incertitude et la discorde parmi l’élite politique européenne. Cela laisse l’euro, à toutes fins utiles, inabordable pour le moment (probablement pour le reste de l’année étant donné que l’effet de levier des approvisionnements en gaz sur le président russe est à son maximum en hiver)”, ajoute SocGen.