Les analystes de MUFG Bank voient l’EUR/USD avec un biais baissier pour les prochaines semaines, s’échangeant dans la fourchette 0,9400/1,0200. Ils estiment que l’équilibre risque/récompense pour une baisse de la paire est de moins en moins complet.
La détérioration des perspectives de croissance dans la zone euro n’est pas encore suffisante pour que la BCE cesse de se concentrer sur la lutte contre les risques de hausse de l’inflation. Le dernier rapport sur l’IPC a révélé que l’inflation globale est passée à deux chiffres en septembre.
Les décideurs de la BCE ont envoyé un signal clair selon lequel ils veulent remonter les taux vers le territoire neutre (autour de 2,00%) d’ici la fin de l’année. Ils devraient également entamer des discussions sur la réduction de leur bilan en autorisant la liquidation des actifs arrivant à échéance, bien que ces plans ne soient pas susceptibles d’être mis en œuvre avant le premier semestre de l’année prochaine. Dans l’ensemble, les développements favorisent toujours le maintien d’un biais baissier sur l’euro pour le mois à venir, mais l’équilibre risque/récompense devient moins convaincant.
Le principal risque à la hausse de notre biais baissier sur l’EUR/USD pourrait être déclenché par une nouvelle atténuation des préoccupations plus aiguës concernant l’approvisionnement en énergie en Europe. Si le prix du gaz naturel continue de baisser/se stabilise à des niveaux beaucoup plus bas au cours de l’hiver, cela pourrait contribuer à apaiser les craintes d’un ralentissement encore plus marqué des économies de la zone euro. Dans le même temps, l’euro pourrait se renforcer plus que prévu si la BCE continue de relever ses taux à un rythme plus rapide tandis que la Fed indique qu’elle envisage de ralentir ses hausses, ce qui contribuerait à réduire davantage les attentes en matière de divergence des politiques monétaires.